Presque tous les jeunes entrepreneurs interrogés sont devenus des serial entrepreneurs. Ils perçoivent que cette période de la vie est propice à la création d’entreprise, compte tenu de leur peu de charges financières ou de responsabilités annexes, alors qu’ils débordent d’énergie, d’idées, d’insouciance et d’ambition. Ces entrepreneurs-adolescents poursuivent avec détermination leur trajectoire entrepreneuriale. Les points positifs dans cette aventure adolescente sont légion. Ils apprécient l’autonomie financière acquise très tôt, la possibilité de passer à l’action, de s’adonner à leur passion ou de répondre à un besoin qu’ils ont souvent eux-mêmes éprouvé.
Deux caractéristiques frappantes : la confiance en soi et le fort sentiment d’auto-efficacité développés par ces adolescents. Contrairement à leurs aînés, ils ont un rapport décomplexé à l’échec, même s’ils ont une gestion « de bons pères de famille ». L’un d’eux confirme :
« La réussite, c’est d’abord beaucoup d’échecs ; ça accélère le processus d’apprentissage. »
Peu d’entre eux, cependant, expriment une sensibilité environnementale, alors que cette tendance se développe ensuite. Enfin, il est marquant de constater que les jeunes femmes sont très sous-représentées dans l’échantillon français : phénomène culturel, discrimination additionnelle, barrière du digital ? Ces deux questions mériteraient d’être approfondies.